Coutumes de Beauvaisis, Philippe de Beaumanoir, roi, société médiévale, hiérarchie sociale, religion, pouvoir absolu
La profession de juriste a bien évolué depuis la création de nos sociétés. Son rôle, mais aussi le mode de fonctionnement du métier, il est l'un des premiers à être soumis aux évolutions de son temps. Aujourd'hui, dans ce commentaire, nous allons étudier un extrait du livre de Philippe de Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis, publié en 1283. Cet auteur est le plus connu des juristes médiévaux, il a rédigé cet ouvrage lorsqu'il exerçait le rôle de bailli royal à Clermont, en Beauvaisis. Cette circonscription se trouve dans la province traditionnelle de Picardie. Cette localisation, dans le Nord de la France, explique le terme de bailli attribué à Philippe de Beaumanoir, qui s'oppose à celui de sénéchal, attribué dans le Sud. Sa tâche lui a été confié par le comte de Clermont, Robert, 6ème fils de Saint-Louis.
[...] On peut notamment lire, ligne 31 : « il ne doit pas les faire contre Dieu, ni contre les bonnes m?urs ». Ce paragraphe démontre toute l'importance de la religion à cette époque, d'autant plus que la suite du texte donne une forme de liberté individuelle du peuple par rapport à son roi, l'encourageant à obéir d'abord à Dieu et seulement après au roi : « Chacun doit faire ce qui est ordonné par Notre Seigneur et ensuite seulement, obéir au seigneur terrestre ». Bien sûr, cet extrait s'inscrit totalement dans le courant de pensée de l'époque et n'est pas du tout une provocation à l'égard du monarque mais bel et bien la parole d'un homme pieux en accord avec les m?urs de son temps, « car chacun doit par-dessus tout aimer et redouter Dieu et tout son c?ur et pour l'honneur de la Sainte Eglise ». [...]
[...] Coutumes de Beauvaisis - Philippe de Beaumanoir (1283) - Comment ce texte illustre-t-il la place du roi dans la société de son époque ? La profession de juriste a bien évolué depuis la création de nos sociétés. Son rôle, mais aussi le mode de fonctionnement du métier, essentielle, il est l'un des premiers à être soumis aux évolutions de son temps. Aujourd'hui, dans ce commentaire, nous allons étudier un extrait du livre de Philippe de Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis, publié en 1283. [...]
[...] Ce paragraphe nous permet donc de montrer qu'il existe une ascendance de Dieu sur le roi, du roi sur les autres seigneurs et des seigneurs eux-mêmes sur les sujets de leur terre. II. La loi du roi ? 1. Le début d'un pouvoir absolu Après avoir vu la hiérarchie sociale au XIIIème siècle, nous allons maintenant aborder la loi du roi, son administration et ses limites. Cette partie ne pouvait se tenir en premier, car l'on voit bien que sans les barons et autres nobles il ne peut y avoir de respect des établissements du roi mais qu'eux-mêmes ne peuvent que les respecter et les faire respecter sur leurs terres. [...]
[...] On constate d'ailleurs que toutes les prérogatives des nobles sont soumises à des conditions et à la surveillance du roi et de son conseil. Lorsqu'ils ont pour fonction de faire respecter l'établissement du roi et de récolter les amendes, si cela n'est pas fait, la tâche en revient au roi : « et chaque baron et tous ceux qui exercent la justice sur leur terre récoltent les amendes de leurs sujets qui enfreignent l'établissement selon la taxation établie par le roi ; mais c'est seulement dans l'hypothèse où ils font respecter sur leur terre l'établissement du roi, car s'ils ne font pas respecter ou négligent l'établissement, le roi, par leur défaut, peut intervenir et lever les amendes. » (l.25-28). [...]
[...] Après les révolutions des grands vassaux sous la régence de Blanche de Castille, le roi a mis en place des baillis et des sénéchaux pour faire exercer sa loi, qu'il établit par ordonnance et sont ainsi diffusé dans tout le royaume par l'intermédiaire de sujets préalablement choisis, dont fait partis Philippe de Beaumanoir. Par ce texte, il nous permet d'étudier à postérieurement la place du souverain, qui établit les lois et les impôts tout en redistribuant la charge d'administration de son royaume et en restant sous l'influence de Dieu, qui le guide dans ses actes pour le bien de son peuple. Ce qui nous permet de nous rendre compte de l'importance des hiérarchies nobiliaires et de la religion au cours du Moyen-Age. [...]
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