Réification du vivant, summa divisio, animaux, esclave, statut de l'embryon, Code de la santé publique, Code Civil, Thomas Hobbes, loi du 16 février 2015, loi du 29 juillet 1994, dignité humaine
Le vivant reste une notion très large qui comprend à la fois l'être humain, les animaux et les végétaux, mais, puisque le statut juridique des végétaux n'appelle pas encore à de grandes discussions, ce seront plus particulièrement les êtres humains et les animaux qui seront abordés.
La réification est finalement un phénomène né de la difficile distinction entre choses et personnes dès lors que certaines réalités vont mal s'intégrer à cette division et qu'on va chercher à tout de même les intégrer, il est normal que des difficultés en ressortent.
Mais au fur et à mesure des années, des solutions ont été apportées, par la doctrine, la jurisprudence, et le législateur, afin de surmonter cette fragilité de la Summa divisio. Aujourd'hui, on assiste à un aménagement des différents régimes, c'est-à-dire que l'on conserve cette séparation radicale des personnes et des biens, mais on remanie certaines catégories.
[...] Concernant d'abord les débats en faveur d'un « vivant personne », il faut bien comprendre qu'ici on sortirait complètement du cadre du sujet puisque ce débat serait en faveur d'une personnification, mais ici l'objectif est de démontrer que puisque certains débats vont dans le sens d'une personnification du vivant on s'éloigne nécessairement de la réification du vivant. En ce sens que si la personnification du vivant prend place, la réification du vivant sera nécessairement amenuisée ou disparaitra. Il faudra alors se contenter de donner peu d'exemple uniquement pour exposer la notion de personnification en opposition à celle de réification. [...]
[...] La réification du vivant serait-elle le fruit d'une Summa divisio vieillissante ? Dissertation : La réification du vivant « L'on est un être ou une chose : c'est alternatif », ces paroles de Georges Memento font référence à la Summa divisio du Code civil. Il s'agit de l'opposition des choses et des personnes, cette distinction a traditionnellement permis d'appliquer un régime différent selon le litige posé par l'entité juridique en cause. Mais depuis plusieurs années maintenant on remarque que certaines de ces entités juridiques ont du mal à trouver leur juste place dès lors qu'ils ne correspondent à aucune catégorie et cela emporte plusieurs conséquences. [...]
[...] Pourtant force est de constater que cette stratégie du législateur n'a débouché que sur un état de lévitation juridique encore plus complexe dès lors que dans les textes et dans la pratique les être vivant sont toujours réifiés, les évolutions existeraient donc en apparence seulement. D'abord on remarque que les textes et les décisions jurisprudentielles vont toujours dans le sens d'une réification dès lors que la Summa divisio demeure inchangée. De plus l'émergence de nouvelles entités juridiques, non loin d'être faciles à appréhender, viennent poser de nouvelles questions. [...]
[...] Certains débats sont plus pragmatiques et se dirigent plutôt en faveur de la création d'une nouvelle catégorie intermédiaire, ou plus particulièrement de la réforme de la Summa divisio. Ces débats voient le jour aujourd'hui du fait d'entités juridiques complexes à cerner, qui ne se rangent finalement dans aucune « cases », ce phénomène de questionnement étant toujours liés aux débats contemporains et donc aux diverses avancées technologiques et scientifiques du pays, on se trouve face à de nouvelles questions qui ne parviennent pas à s'intégrer dans le schéma parfois trop classique du Code civil et donc des lois. [...]
[...] Elle poursuit en affirmant qu'une réification du vivant pouvait être également constatée sur la femme du fait du droit canonique qui faisait du devoir conjugal un droit réel sur le corps de l'autre. Saint-Paul développait notamment l'idée selon laquelle « La femme n'a pas autorité sur son propre corps, et pareillement, le mari n'a pas autorité sur son propre corps ». Enfin, on peut également évoquer l'embryon3, il faut considérer qu'il s'agit d'un « organisme en voie de développement dans l'?uf des ovipares, et chez l'animal vivipare ou l'homme, avant d'être un f?tus ». [...]
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