Constitution, hiérarchie des normes, Hans Kelsen, normativité supralégislative, loi suprême, démocratie, Constitution de 1791, Ve République, rigidité constitutionnelle, normes infraconstitutionnelles, article 61 de la Constitution
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La pensée du juriste américain du XXe siècle Hans Kelsen selon laquelle "le degré supérieur du droit positif est la Constitution" s'est largement imposée en droit contemporain. En effet, le juriste allemand Dieter Grimm, par exemple, parle d'"une loi supérieure à toutes les autres normes" ou encore le juriste français Michel Troper définit la Constitution comme "un ensemble de normes juridiques qui occupent le sommet de la hiérarchie de l'ordre juridique". Cette hiérarchie a d'ailleurs été représentée par Hans Kelsen sous la forme d'une pyramide qui se décompose en trois parties : la normativité supralégislative, celle législative et celle infralégislative.
[...] La Constitution reste supérieure au droit communautaire. La normativité infralégislative correspond principalement au droit administratif, composé des principes généraux du droit (sources jurisprudentielles), des actes réglementaires et dans une moindre mesure des actes individuels (sources écrites). L'article 21 de la Constitution confère le pouvoir réglementaire au Premier ministre. L'article 61 de la Constitution stipule que le règlement des assemblées parlementaires doit être contrôlé a priori par le Conseil constitutionnel. Ces normes sont donc infraconstitutionnelles. De plus, les règlements sont inférieurs aux lois. [...]
[...] Beaud) d'abord parce que la Constitution est issue de la volonté nationale puis parce qu'elle est rigide. A. Une Constitution issue de la volonté de la Nation Dans la tradition démocratique, le pouvoir constituant originaire (pouvoir de créer la Constitution lorsqu'elle n'existe pas encore ou qu'elle a cessé d'exister) désigne celui au nom de qui la Constitution est établie, c'est-à- dire le peuple dans son ensemble. Par ailleurs, la nation possède également le pouvoir de changer la Constitution : « l'Assemblée nationale constituante déclare que la Nation a le droit imprescriptible de changer sa Constitution » (Constitution française de 1791). [...]
[...] Duguit : « le législateur ne peut pas faire une loi qui soit contraire [aux lois constitutionnelles] ». A contrario dans un système de constitution souple, il n'y a aucune contradiction à voter une loi qui contredise la Constitution puisqu'elle s'analyse alors comme une loi de révision. Transition : cette procédure spécifique à la modification de la Constitution montre qu'il s'agit d'une norme suprême, qui est suprelégislative, mais également, et nous le verrons dans la seconde partie, au-dessus de plusieurs autres normes juridiques. [...]
[...] Donc la Constitution est le résultat de la volonté nationale et c'est pour cela en partie que la Constitution possède un caractère supérieur. B. Une supériorité accordée par la rigidité constitutionnelle On dit qu'une constitution est rigide lorsqu'elle ne peut être modifiée/révisée que selon une procédure spécifique distincte de la procédure législative (procédure énoncée à l'article 29 de la Constitution, unique article du titre XVI intitulé « de la révision »). Cela permet de distinguer d'un point de vue formel les lois constitutionnelles des lois ordinaires et garantit la supériorité de la Constitution sur la loi (puisque le Parlement ne peut pas modifier la Constitution comme une loi). [...]
[...] - Ensuite parce que la loi doit être conforme à la Constitution. L'article 61 alinéa 1 et 2 prévoit un contrôle a priori des lois par le Conseil constitutionnel (concerne obligatoirement les lois organiques, c'est-à-dire celles dont l'intervention est prévue par la Constitution pour fixer les modalités d'application de certains de ses articles ; concerne de manière facultative les lois ordinaires qui doivent être déférées au Conseil Constitutionnel par le Président de la République, le Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale, le président du Sénat (article 61 alinéa ou par 60 députés ou 60 sénateurs (loi constitutionnelle du 29 octobre 1974). [...]
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