La Constitution anglaise, Walter Bagehot, Constitution anglaise, séparation des pouvoirs, pouvoir exécutif, pouvoir législatif, souveraineté parlementaire, Magna Carta, Habeas Corpus, Bill of Rights, Parliaments Acts, droit coutumier, Chambre des Communes, Chambre des Lords, motion de censure, monarchie anglaise, monarchie parlementaire
Selon la Reine d'Angleterre, Elisabeth II, dont le règne a pris fin en 2022, « la constitution britannique a toujours été déroutante et le sera toujours ». À défaut de mystère, le Britannique Walter Bagehot affirme dans son ouvrage La Constitution anglaise (The English Constitution) publié en 1867 que « l'efficacité secrète de la Constitution anglaise réside, on peut le dire, dans l'étroite union, dans la fusion presque complète du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif ».
[...] En ce sens, la Constitution d'Angleterre est le fruit d'une construction historique tendant à consacrer la souveraineté du Parlement en organisant une collaboration entre les pouvoirs exécutifs et législatifs (II). I - Une consécration progressive de la souveraineté du Parlement L'élaboration historique du corpus constitutionnel anglais La notion de « constitution anglaise » évoquée par l'auteur est le fruit d'ajout de textes successifs ainsi que d'un droit coutumier abondant ; En premier lieu, au point de vue formel, la Constitution anglaise, ou, plus rigoureusement, la constitution du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord est non écrite, et est composée à titre principal de coutumes constitutionnelles, de pratiques de la constitution. [...]
[...] En 1867, la motion de censure consiste en des mises en minorités de ministres au sein même du Cabinet, ancêtre du gouvernement, pour des motifs juridiques comme politiques. La marginalisation progressive du rôle du monarque au profit du Parlement Enfin, et c'est la thèse centrale de Bagehot, il affirme que l'efficacité de la Constitution anglaise est empreinte d'une « efficacité secrète ». Resitué dans le contexte général de son ?uvre, le journaliste économiste britannique soutient que le but de la Constitution est de garantir la souveraineté du Parlement, au détriment du monarque, qui n'en est que l'un des rouages. [...]
[...] La Constitution anglaise - Walter Bagehot (1867) - Dans quelle mesure Bagehot met-il en évidence que la Constitution d'Angleterre organise la séparation des pouvoirs, mais assure également l'efficacité de l'action des organes politiques de l'État ? Selon la Reine d'Angleterre, Elisabeth II, dont le règne a pris fin en 2022, « La constitution britannique a toujours été déroutante et le sera toujours ». À défaut de mystère, le Britannique Walter Bagehot affirme dans son ouvrage La Constitution anglaise (The English Constitution) publié en 1867 que « L'efficacité secrète de la Constitution anglaise réside, on peut le dire, dans l'étroite union, dans la fusion presque complète du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif ». [...]
[...] Par les textes susmentionnés, la constitution « anglaise » garantit les droits et organise la séparation des pouvoirs. Cette disposition, pour révolutionnaire qu'elle soit, repose sur les écrits du philosophe français Montesquieu, qui théorise la séparation des pouvoirs, séparation des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires dès le début du XVIIIe siècle, affirmant notamment « qu'il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir » (De l'esprit des lois, chapitre VII). Les écrits de Montesquieu, élaborés dans le cadre de sa démarche intellectuelle visant à s'opposer à l'absolutisme, comme la DDHC, sont en effet une réaction à la concentration du pouvoir, en l'espèce le monarque, dans la France du XVIIIe siècle. [...]
[...] Or, la Constitution anglaise, malgré l'affirmation de Bagehot, ne doit cependant pas amener à amener a priori que la séparation des pouvoirs n'est pas organisée. En effet, si « par la nature des choses, il faut que le pouvoir arrête le pouvoir », écrivant Montesquieu, il n'en demeure pas moins que Montesquieu préconise, et Louis Althusser l'affirme, que séparation ne signifie pas séparation stricte. Dans la pensée de Montesquieu, les pouvoirs, entre eux, doivent pouvoir communiquer et, le cas échéant, se neutraliser. [...]
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