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Jean Louis Debré demande : "On est un peuple, mais est-ce que l'on a encore envie d'être une nation ?" Clef de voûte de la Constitution française de 1958, le peuple, qui exerce la souveraineté que constitue la nation et qui s'y soumet, est considéré comme unique et indivisible, au-delà même des différentes populations qui le forment. La nation détermine le groupe humain qui, à côté du territoire et d'une organisation politique, conditionne le plus souvent l'existence de l'État. Ces individus, qui forment un même peuple, sont soumis à l'autorité d'un même gouvernement. Ce groupement d'individus se caractérise par la détention en commun de certains éléments en communs, tels que la langue, la religion, les caractéristiques ethniques, les traditions historiques, privilégiés par la conception allemande de la nation, et par la volonté de ces individus de s'ériger en corps politique souverain au regard du droit international, et d'appartenir à la même communauté, privilégiée par la conception française de la nation. Dans la conception de la souveraineté issue de la Révolution française, c'est la personne titulaire de cette souveraineté, qui la délègue à ses représentants.
[...] Les populations, quant à elles, ne sont que soumises à la souveraineté nationale. Elles ne peuvent l'exercer, car elles n'ont pas de caractère unitaire au sein de la Nation, ce qui pourrait, potentiellement interdire l'exercice de la souveraineté à certains citoyens, appartenant à la nation, mais pas à la population particulière que détient la souveraineté. De plus, même si elles sont caractérisées par des éléments particuliers, elles ne constituent finalement que le penchant humain de l'État, et n'ont aucune force idéologique unitaire contrairement au peuple. [...]
[...] Il le centre autour duquel gravitent toutes les décisions de l'État. Comme en témoigne l'Article 2 de la Constitution de 1958 : « Son principe est : le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Il est unitaire, et permet l'égalité devant la loi des individus, puisque dans celui-ci, les citoyens sont envisagés de manière indifférenciée, quelles que soient leurs origines, leur religion ou leur race. De par son caractère unitaire, il permet à la nation, et donc à l'État, d'affirmer son propre caractère unitaire. [...]
[...] La population donne du sens aux actions de l'État, puisqu'il les exerce sur celle-ci. Ainsi, ces trois notions sont capitales pour l'État, puisqu'elles sont à l'origine de sa formation, lui donnent son caractère unifié, donnent une utilité à ses actes, les uniformisent et les rendent légitimes. Sans nation, l'état n'aurait pas de caractère idéologique, il ne pourrait exercer ses pouvoirs puisque les individus ne sauraient pas unis autour du caractère idéologique dont il est dépourvu. Sans peuple, ses actions ne seraient pas légitimes puisque la Constitution n'aurait pas de fondement et le caractère unitaire de l'État ne serait pas affirmé. [...]
[...] C'est le peuple, dans une République, qui détient tous les pouvoirs. Cela est motivé par le fait que la souveraineté nationale ne peut, en elle-même, garantir le fait d'être exercée par le peuple, du fait que l'identification de la nation dans le peuple n'est pas automatique. Dans une monarchie, la nation peut très bien être incarnée en la personne du Roi. Il faut donc un transfert de cette souveraineté, vers l'État, qui, ensuite, sera incarné par le peuple. Cela rend par ailleurs la souveraineté indivisible, du fait du caractère unitaire du peuple. [...]
[...] La population est un groupement d'individus, défini par une communauté d'origine, de culture, de langue ou de croyance. C'est l'élément humain constitutif de l'État. La nation, menant à la création de l'État, a vu sa conception théorisée au XIXe siècle, d'abord en Allemagne, notamment par Herder et Fichte, puis en France, via Ernest Renan, dont les théories ont été le fer-de-lance de la conception française de la nation. Ce sujet porte un intérêt dans le fait que ces trois notions ont pour point commun leur origine provenant du groupement humain, et qu'elles ont toutes un rapport avec l'État, mais qu'elles restent cependant distinguées, et que ces distinctions suscitent l'intérêt des plus hautes instances de l'État, en témoigne la distinction ténue entre population et peuple, menant le Conseil d'État à intervenir. [...]
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