Le droit et la morale - publié le 05/05/2010

Extraits

[...] Le droit et la morale: deux règles distinctes mais complémentaires. La distinction entre droit et morale se caractérise à la fois par une différence de contenu et de forme mais aussi par une complémentarité de fait Une différence de contenu Le droit et la morale n'ont pas la même finalité, c'est ce qui les distingue l'un de l'autre. Cette théorie séparatiste prend racine dans la différenciation que l'on fait de l'objet du droit et de la morale. Le droit chercher à organiser la vie sociale, à réguler les comportements des hommes en société, dans l'intérêt général. [...]

[...] Cela suggère que le respect du droit permet de définir et de garantir la justice. Cependant, comment déterminer ce qui est juste sans une hiérarchie de valeurs et de principes apportés par la morale? Ainsi, le droit et la morale sont deux composantes de l'idée de justice. Ils sont régis par des liens certes étroits mais aussi ambigus. Plus précisément, le droit se définit comme l'ensemble des règles qui régissent la conduite de l'homme en société, les rapports sociaux. Il joue donc un rôle de régulateur. [...]

[...] Le droit et la morale: deux règles à rapprocher. Le droit et la morale se rapproche dans la mesure où il existe une conception moralisatrice du droit mais aussi dans la mesure où la morale est une source de légitimité du droit La conception moralisatrice du droit Le droit et la morale sont très proches. En effet, la règle morale influence et infléchie parfois la règle de droit car elles inspirent toutes les deux à un idéal de justice. droit est l'art du bien et du juste» comme le dit un vieil adage. [...]

[...] Ainsi, on peut parfois faire appel à la loi morale pour renforcer, atténuer ou affiner la règle juridique. La règle morale sert de justification à la règle de droit pour que celle-ci soit respectée. La règle juridique devient légitime quand elle est acceptée par les consciences individuelles en tant que telle. Cependant, il faut nuancer le propos. Si l'homme n'obéit qu'aux lois qui le bénéficient, tout en refusant les lois qui le contraignent, le caractère moral de la loi disparaît. [...]

[...] Par exemple, quand une personne commet un homicide, le droit le punit par une peine d'emprisonnement relativement longue, alors que la morale le sanctionne en faisant germer en lui un sentiment de culpabilité. Cependant, la règle de droit peut être complétée par la règle morale. En effet, la règle de droit absorbe la règle morale quand celle-ci est admise par la majorité du groupe social et peut même sanctionner l'outrage aux bonnes mœurs (Jean Carbonnier «quand l'impolitesse se fait outrage»). Par exemple, à travers l'adoption du Pacte Civil de Solidarité (PACS), qui légalise en quelque sorte le concubinage homosexuel, c'est l'évolution des mœurs qui est illustrée. [...]