Cicéron, légitimité, recevabilité de la loi, Aristote, décret, lois positives, doctrine sophiste
Pour Cicéron, la loi a une valeur absolue en tant qu'elle est l'expression de la morale. Il indique en effet que « la loi est la distinction des choses justes et injustes » (l.10-11). Il précise ensuite qu'elle est « exprimée conformément à la nature ancienne et primordiale du monde » (l.11-12). Il convient donc ici de repérer que lorsqu'il emploie ce terme de « loi », il désigne le droit naturel. Il s'agit donc d'un ensemble de règles morales qui transcendent et précèdent l'ordre institué par les hommes et notamment les normes qu'ils produisent qui correspondent au droit positif. Ce droit positif, il le nomme « les lois des hommes » (l.13).
[...] De même donc pour les lois contraires à la morale universelle : elles ne sont pas véritablement l'application de la morale dans leurs effets ; et elles n'ont pas été adoptées par un véritable législateur, ce dernier ne pouvant, pour être désigné comme tel, adopter que des normes conformes au droit naturel. Question 3 : Pourquoi, d'après Cicéron, les lois des hommes doivent être établies en conformité avec l'essence primordiale du monde naturel ? Dans cet extrait, Cicéron considère ainsi que les lois des hommes doivent être conformes dans leur expression à la nature ancienne et primordiale du monde. [...]
[...] Traité des Lois, livre II, chapitre paragraphe 13, page 45 - Cicéron - Comment Cicéron définit-il la légitimité d'une loi en lien avec la justice et la nature ? Question 1a : Sur quel critère reposent la validité et la légitimité d'une loi positive selon Cicéron ? Pour Cicéron, la loi a une valeur absolue en tant qu'elle est l'expression de la morale. Il indique en effet que « la loi est la distinction des choses justes et injustes » (l.10-11). [...]
[...] Elles sont les règles morales inhérentes à l'humanité dont aucun système juridique ne peut s'écarter. Le troisième est l'existence d'une hiérarchie des normes, le droit positif ayant pour rôle d'appliquer la norme supérieure constituée par le droit naturel. Cependant en un point Cicéron s'écarte d'Aristote. Il convient ici de mettre en exergue la distinction d'Aristote entre le juste et l'équitable. Le juste est le domaine de la loi, générale et impersonnelle. L'équitable est une rectification avantageuse du juste qui régit les cas particuliers. [...]
[...] D'autre part que le législateur et la procédure législative doivent découler de ce droit naturel. Dans le cas contraire, Cicéron considère que les dispositions adoptées seraient funestes. Parce qu'elles sortiraient de l'ordre naturel des choses et du monde, elles viendraient détruire la cité qui s'est établie sur la base de cet ordre naturel. Cicéron s'inscrit donc dans l'idée grecque d'ordre cosmique juste : chaque chose dans le monde a une place précise. Les lois des hommes doivent assurer cet ordre naturel des choses. [...]
[...] Les règles juridiques pratiques permettant le respect de cet ordre sont adoptées dans les lois positives. Question 1b : Quelles analogies et quelles différences peut-on relever entre son point de vue et celui d'Aristote lorsqu'il distingue la loi du décret ? Les points de vue de Cicéron et Aristote se rejoignent sur trois points. Le premier est l'objectif de la cité, transcendant les individus et même chacune des collectivités humaines. Cet objectif est de nature morale, ce que les Grecs antiques appelaient la « cité heureuse ». [...]
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