Responsabilité du médecin, serment d'Hippocrate, droits des malades, tentative de suicide, respect de la dignité, loi du 4 mars 2002, loi Leonetti-Clayeys, Déclaration de Barcelone, Loi bioéthique, acharnement thérapeutique, consentement du patient, décret du 6 février 2006, loi du 22 avril 2005, Code de déontologie médicale, éthique, ordonnance du 16 août 2002, principe de collégialité, cas clinique
Le cas clinique proposé rend compte d'une volonté d'une femme âgée (91 ans), Mme V, à mettre fin à ses jours afin de ne pas subir "d'acharnement thérapeutique". Dans la mesure où l'intervention médicale nécessite une réanimation invasive avec intubation et ventilation mécanique, dans quelle mesure le corps médical doit-il prendre en compte les volontés et la dignité du patient sans s'éloigner du serment d'Hippocrate ?
Nous étudierons cette question à travers quatre aspects : les arguments autour de la réanimation de la patiente, les principes éthiques liés à cette intervention, les références juridiques impliquées et, enfin, la démarche éthique de la praticienne pour cette intervention.
[...] En effet, le cas clinique proposé rend compte d'une volonté d'une femme, Mme à mettre fin à ses jours âgées (91 ans) afin de ne pas subir "d'acharnement thérapeutique". Dans la mesure où l'intervention médicale nécessite une réanimation invasive avec intubation et ventilation mécanique, dans quelle mesure le corps médical doit prendre en compte les volontés et la dignité du patient sans s'aliéner du serment d'Hippocrate ? Nous étudierons cette question à travers quatre aspects : les arguments autour de la réanimation de la patiente, les principes éthiques liés à cette intervention, les références juridiques impliquées et enfin la démarche éthique de la praticienne pour cette intervention. [...]
[...] En effet, le médecin doit apporter secours auprès de la patiente si sa vie est en danger, ce qui est effectivement le cas dans ce cas clinique. En vertu de l'ordonnance du 16 août 2002, "le droit du patient de donner son consentement est une liberté fondamentale à laquelle il n'est pas porté atteinte de nature grave et illégale, quand les acteurs de santé, qui ont tous mis en ?uvre pour le convaincre, accomplissent un acte indispensable à sa survie"3. [...]
[...] Par ailleurs, la prise en charge de la patiente dans le cadre d'une réanimation suggère la perte d'autonomie de cette dernière due aux probables suites de cette prise en charge. Dès lors, un risque de placement est fort probable, or il semble que ce n'est pas la volonté de l'individu. En effet, "acharnement thérapeutique" indiqué à la lecture des derniers mots écrits par Madame V peuvent s'interpréter comme la volonté de ne pas vivre ses derniers instants dans le cadre d'un placement. Enfin, les proches et la famille de la patiente ne semble pas avoir donné un point de vue en faveur d'une réanimation. [...]
[...] En effet, elle est décrite comme vivant seule et étant parfaitement autonome, elle est dès lors à même de vivre dans la dignité et une réanimation semble nécessaire. Par ailleurs, bien que l'individu soit une femme âgée, elle est décrite comme complétement autonome. Dans cette mesure, sa réanimation n'entraînerait pas un acharnement thérapeutique au regard du manque de connaissance sur l'état de santé initial de l'individu : il ne semblait pas qu'elle souffrait d'une maladie contraignant ses activités. Enfin, d'autres indicateurs mettent en avant un geste que l'on peut considérer comme spontanée et dépourvu de réelles réflexions : une bouteille d'alcool à moitié vide a été trouvée au sein des lieux de l'accident, les secours ont découvert le corps encore vivant ; il est possible de préserver ce dernier dans l'espoir de sauver l'individu ou encore de disposer d'organes faisant recours à un don. [...]
[...] Dans le cadre de notre clinique, il est nécessaire de prendre en compte le principe de bienfaisance. Ce principe rend compte de l'obligation de supprimer le mal par un soulagement de la souffrance et de la douleur. Or, il est questionnable de savoir si la mise en place d'une réanimation n'est pas une souffrance supplémentaire ? Par ailleurs, ce principe implique de procurer des bienfaits au malade concerné, notamment via la juste mesure entre les risques et les bénéfices d'une intervention médicale comme prévu au sein du principe précédent. [...]
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