Plaidoyer, justice, vengeance, Raymond Sintès, Alger, loi du Talion, Code de Hammurabi, meurtre, peine de mort, L'étranger, Camus, Meursault
- Il s'agit d'un discours judiciaire, d'un plaidoyer sur une affaire proposée.
- Il s'agit de défendre un criminel, présenter les chefs d'accusation et de défense.
- Le procès se place dans un contexte de 2030 avec la peine de mort en France.
- En somme, il faut tenir compte de la grille de discours suivante :
- Organisation du discours : Exorde - Narration - Confirmation/réfutation - Péroraison
- Qualité de l'argumentation : Types d'arguments (variés, construits) - Disposition (organisation) - Prise en compte de l'auditoire (pathos, adresse aux spectateurs, connivence, digression) - Ethos (travaillé, inscription de l'orateur dans son discours, implication, modalisation) - Style (adapté, imaginé, pertinent, percutant).
[...] Les cinq coups de feu tirés. Cinq. S'il paraît indiscutable que le premier coup de feu ait été tiré en état de légitime défense, que dire des quatre autres ? Au risque de me répéter, je vous rappelle que mon client avait jusque-là un casier judiciaire vierge. Il me semble également important à ce stade de vous rappeler les déclarations de mon client lors de sa première audition : La gâchette a cédé, [...] et c'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant que tout a commencé [...]. [...]
[...] Monsieur Meursault témoigne donc au tribunal que la petite amie de monsieur Sintès lui a été infidèle. Il est loin d'imaginer, à ce moment-là, que cet acte somme toute banal, qu'il a accompli simplement pour rendre service, va en réalité signer son arrêt de mort. Car à l'issue de ce déjeuner bon enfant ce dimanche-là avec Raymond Sintès et son ami, les trois hommes vont se promener sur la plage et tombent sur un groupe de jeunes hommes, parmi lesquels figure le frère de la petite amie de Sintès. [...]
[...] Voisin de mon client, au demeurant sans histoires. Au demeurant seulement. Car si l'on se penche d'un peu plus près sur les procès verbaux qui figurent dans le dossier, il s'avère que monsieur Sintès n'est en réalité ni plus ni moins qu'un homme aux mœurs douteuses qui avait une fâcheuse tendance à martyriser sa petite amie. J'anticipe déjà ce que vous allez dire : pourquoi, dans ces conditions, mon client a-t-il choisi de défendre monsieur Sintès devant un tribunal ? [...]
[...] Conclusion : un plaidoyer contre la peine de mort. Ajoutez à cela le fait que notre pays a récemment fait ce choix de rétablir la peine de mort, et vous obtenez un procès, ce procès, où il paraît normal à la partie adverse de réclamer, comme dans un jeu, la peine de mort pour mon client. Arrêtons de jouer, s'il vous plaît, et redevenons sérieux un instant. Quel que soit votre avis sur mon client, et même si je n'ai pas réussi, à l'issue de ma plaidoirie, à vous convaincre, souvenez-vous que si la peine de mort a été rétablie dans notre pays, elle l'a été pour les cas les plus graves, à savoir les meurtres d'enfants, et les actes terroristes. [...]
[...] Mais si vous essayez d'envisager les faits par l'autre bout de la lorgnette, vous pourrez voir que mon client a été purement et simplement manipulé par un homme malveillant qui l'a ensuite entraîné dans une rixe qui a finalement tourné à la tragédie. Quant à l'arme utilisée par mon client, est-ce la sienne ? Non. il dérobé à monsieur Sintès? Non. L'a-t-il sorti en premier avant que la victime ne sorte son couteau ? Non. Le rôle déterminant d'une société 3.0 $ Nous en arrivons à ce qui constitue, pour la partie adverse, des circonstances aggravantes. [...]
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