La dignité humaine - publié le 18/11/2008

Extraits

[...] En effet, ses droits se fondent sur l'idée d'universalité et de respect du genre humain comme le principe de dignité humaine. Comme la notion de dignité, ils ne font l'objet d'aucune réglementation spécifique contraignante. Certains auteurs comme Rivero y sont hostiles. L'idée lui semble généreuse mais la multiplication des droits et libertés risque de faire perdre à la notion de droit et de liberté, sa spécificité et son efficacité. Je ne partage pas sa crainte, il est normal qu'une société démocratique évoluée s'appuie sur de nouveaux droits comme le principe de dignité. [...]

[...] Ainsi que recouvre réellement la notion de dignité humaine ? Le sujet porte sur la notion, il faut donc éviter d'étudier trop son régime en se concentrant plutôt sur l'idée de dignité humaine, ses différentes conceptions et sa portée en droit. La dignité dans son sens premier se définit comme le respect dû à une personne. Le Conseil constitutionnel utilise la notion de dignité de la personne humaine afin de sanctionner selon son expression consacrée. «Tout acte d'avilissement ou de dégradation de l'homme La notion de dignité humaine constitue à la fois une notion floue au cœur de nombreuses libertés et une notion émergente reconnue tardivement I Une notion floue au cœur de nombreuses libertés La notion de dignité humaine apparaît dans deux domaines particuliers en tant que fondement des droits naturels de l'homme et de la bioéthique tout en s'étendant vers de nouvelles libertés pour se confronter à elles La dignité humaine en tant que fondement direct fondement des droits naturels de l'homme La notion de dignité humaine est apparue d'abord dans le domaine des droits naturels de l'homme. [...]

[...] Le législateur s'est aussi servi du principe de dignité dans la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie La dignité humaine confrontée aux autres libertés 1/une incidence sur de nombreuses autres libertés La dignité humaine ne se limite pas aux droits de l'homme. Sa notion rayonne dans de nombreux autres domaines. Beaucoup voudraient en faire le fondement du droit à un logement décent, au séjour des étrangers en France. En fait pour de nombreux droits sociaux. Monsieur Edelman en fait de mauvaises applications du principe. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui. En effet, en ce qui concerne le droit à un logement décent. [...]

[...] La CEDH a été amené a précisé la notion de dignité humaine notamment dans l'application de l'article 3. Elle la considère comme l'un de ses buts principaux dans l'arrêt Tyrer contre royaume uni de 1978. La CJCE quand à elle fait de la dignité humaine un principe général du droit Une notion d'avenir encore à l'étude 1 un droit de troisième génération Certains auteurs classifient les libertés publiques en mettant en avant trois générations de droits successives. Il y aurait les droits de première génération ; les droits traditionnels puis les droits de deuxième génération ; les droits à la culture et de créance et enfin les droits de troisième génération ; droit à la paix, à l'environnement et au patrimoine commun de l'humanité. [...]

[...] Toutefois, n'étant contenu que dans les préambules de conventions internationales, cela ne représente que du droit mou sans réel force juridique. La charte des droits fondamentaux de l'Union européenne marque un tournant en l'incluant dans le corps même de la charte une notion réellement garanti depuis peu La charte des droits fondamentaux de l'Union européenne consacre dans son préambule la dignité mais y consacre en plus son premier chapitre. Son premier article dispose la dignité humaine est inviolable. Elle doit être respectée et protégée. C'est la première fois qu'un article la consacre. [...]