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Cas pratique corrigé en droit des personnes et de la famille - l'union des majeurs protégés

« Ludivine et José sont en couple depuis bientôt trois ans. José est un majeur sous tutelle depuis le 10 janvier 2018. Ils s'aiment à la folie, et souhaiteraient se marier. Toutefois ils ne savent pas réellement comment les choses vont se dérouler compte tenu de la situation particulière de José. Ils aimeraient, idéalement, contracter mariage rapidement.

Majeur protégé

Majeur protege

Ils savent que vous avez étudié le droit des personnes et de la famille et vous demandent quelles sont les procédures à suivre s'ils souhaitent se marier. José vous parle également à part et vous demande quelles sont les procédures relatives au divorce « au cas où ». Qu'en pensez-vous ? »


Correction du cas pratique

Il s'agit de savoir quelles sont les procédures à respecter pour que les futurs époux puissent contracter mariage ainsi que les procédures inhérentes à un potentiel divorce.


1. Sur le mariage

D'après les dispositions de l'article 10 de la loi du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice, impactant le droit des personnes et de la famille, une autorisation n'est plus nécessaire relativement au mariage d'un majeur sous tutelle. Néanmoins, si cette autorisation n'est plus obligatoire, il n'en demeure pas moins que la personne qui est en charge de la protection de la personne placée sous le régime de la tutelle doit être informée du projet, selon les dispositions contenues dans le nouvel article 460 du code civil. Cette information constitue une condition sans laquelle il sera impossible aux futurs époux de pouvoir valablement contracter mariage selon l'article 63 modifié du même code.

Il faut alors comprendre ces modifications de telle manière que bien que la personne protégée est en mesure de choisir son/sa conjoint(e), il n'en demeure pas moins que le besoin de protection demeure (annexe 8 de la circulaire de présentation de l'entrée en vigueur de la réforme pour la justice du 25 mars 2019). En outre, il faut aussi relever les modifications apportées à l'article 1399 du code civil qui permet à la personne chargée de la protection du majeur concerné de conclure ce qu'on appelle une convention matrimoniale de manière à préserver les intérêts de la personne protégée. Ainsi, à la seule initiative du représentant du majeur protégé, celui-ci est en mesure de conclure un contrat de mariage de telle façon que les intérêts patrimoniaux dudit majeur protégé seront sauvegardées.

Dans le cas d'espèce, les deux futurs époux, dont l'un d'entre eux est actuellement sous le régime de la tutelle, souhaitent se marier. Donc, ils doivent en informer la personne en chargée de la protection du futur époux qui pourra se prévaloir des nouvelles dispositions entrées en vigueur en mars 2019.


2. Sur le divorce

La réforme de la justice a également modifié les règles relatives au divorce des majeurs protégés, notamment au sein de l'article 249 nouveau du code civil. Il ressort de ce changement législatif que la personne protégée, sous tutelle, est autorisée à accepter par elle-même, c'est-à-dire sans être assistée par la personne chargée de sa protection, le principe même de la rupture du mariage. Toutefois, force est de constater que la personne placée sous tutelle, s'il exerce l'action lui-même, l'effectue représenté par son tuteur.

Dans le cas de l'espèce, le futur époux s'interroge sur les possibilités qui sont les siennes s'il souhaitait divorcer.

Donc, il pourra accepter le principe de la rupture du mariage mais sera assisté par son tuteur.


Sources :

http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2019/03/cir_44482.pdf

https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000038261631

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