Le caractère universel des droits de l'homme est-il effectif ?

Extraits

[...] Finalement on retrouve des obstacles en ce qui concerne l'idéologie. Comment parler d'universalité alors que certains droits ne touchent qu'une partie socioculturelle déterminée ? Le manque de protection de ces droits : limite au caractère universel Pour René Cassin « le contrôle de l'application des normes internationales de protection serait mieux accepté et plus approprié s'il était remis à des juridictions, ou à tout le moins des autorités indépendantes régionales ». Cependant, la justice internationale est réservée aux États, et cela dans la mesure où les individus sont exclus de la justice internationale. [...]

[...] Le caractère universel des droits de l'homme est-il effectif ? « Les droits de l'homme sont une mystification idéologique, car, en laissant croire que les individus sont des sujets de droit libres et égaux, ils dissimulent derrière l'abstraction universaliste la domination d'une classe. Les droits de l'homme ne sont universels qu'en apparence ( . ) » affirme Marx pour prendre le contre-pied des aspirations des Lumières à l'époque. Cette critique du caractère universel a été envisagée par plusieurs auteurs, dont Joseph de Maistre, mais aussi Burke. [...]

[...] Elle attend de lui notamment qu'il la respecte dans les autres personnes humaines, car toute violation de leurs droits méconnaît les siens". C'est donc ainsi qu'est mise en place ce caractère universel. Toutefois cette affirmation connait des évolutions Un caractère universel qui s'affirme davantage sur la scène internationale Le caractère universel du caractère universel se manifeste désormais par ses doubles sources. Premièrement, les droits de l'homme ont acquis dans leur majorité une valeur coutumière et donc ils s'imposent à l'universalité des États. En effet se dégage une obligation internationale générale de respecter les droits de l'homme. [...]

[...] D'emblée, dans la logique traditionnelle du droit international public ; quelle est la sanction de l'inobservation des règles internationales ? Il n'y en a point (autres que les contremesures, représailles . Dès lors quel est le poids des obligations. D'un point de vue plus général qu'en est-il pour le droit des hommes ? Ne sommes-nous pas confrontés à un blocage de l'application de ces droits ? D'où la problématique suivante : Dans quelles mesures peut-on affirmer que le caractère universel des droits de l'homme est effectif ? [...]

[...] Ainsi, le principe d'universalité est affirmé dans le préambule de la déclaration. Il est en effet mentionné que « la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables ». Dès lors, on retrouve l'idéal commun : celui de bâtir « une foi commune dans la destinée de l'homme » et rétablir la dignité et la liberté de l'homme dans son unité ». À travers cette déclaration c'est l'être humain qui est envisagé, sans davantage de précisions. [...]